Directive Européenne : une chance pour la transparence des rémunérations et l’égalité F/H
L’auteur : Denis Lesigne – Directeur Rémunération & Talents, Groupe Diot-Siaci
Pourquoi la Directive Européenne sur la transparence des rémunérations et l’égalité Femmes-Hommes est-elle un réel tournant pour l’égalité professionnelle en France ?
La Directive Européenne sur la transparence des rémunérations[1] suscite de nombreux débats et interrogations.
Aurions-nous pris conscience (enfin) que malgré les très nombreuses et fréquentes évolutions législatives, l’ineffectivité chronique des lois relatives à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes n’est plus acceptable ?
Je pencherais plutôt pour une argumentation plus pragmatique. La directive européenne de mai 2023 ne se contente pas de réaffirmer les principes d’égalité que les pays de l’Union se doivent de respecter. Elle oriente très opérationnellement les évolutions législatives à déployer par les pays membres, au risque pour certains, dont la France, de leur imposer une volte-face tactique dans la rédaction de la future loi.
En France, une approche législative empreinte d’ingénierie
En France, la loi du 5 septembre 2018 a instauré l’index égalité professionnelle dit « index Egapro » constitué de 5 indicateurs, simples à première vue, mais intégrant différentes options de segmentation de la population, un seuil de pertinence variable (5% ou 2%), des actions correctrices (sur les indicateurs 2 et 3), des règles spécifiques pour les petites entreprises, etc. Bref, une ingénierie législative bien française.
A peu près à la même époque, le Royaume Uni modifiait sa réglementation en instaurant une obligation de publication, sur le site internet des entreprises de plus de 250 salariés, de l’écart salarial entre les femmes et les hommes par le biais de trois indicateurs calculés à l’échelle de l’entreprise[2].
Une posture réglementaire française mise à mal par la directive
Lors de l’analyse préalable à la rédaction de la loi[3], l’approche retenue par nos voisins anglais a été perçue comme trop brutale et ne permettant pas de prendre en compte la dimension multifactorielle de l’inégalité professionnelle.
Les Anglais ont préféré un dispositif qui ouvre le débat et oblige les entreprises à identifier les facteurs explicatifs des écarts, là où en France, nous faisions confiance à une technicité administrative qui saurait distinguer les bons et les mauvais élèves de l’égalité professionnelle.
Force est de constater que la directive européenne propose le calcul de ratios simples et non corrigés, une transparence accrue et une obligation de démontrer le caractère non discriminant des écarts publiés. Une approche similaire à celle retenue par les Anglais.
À l’heure du bilan des 5 ans
Aujourd’hui, en France, après 5 ans d’application, de nombreuses critiques sont portées sur l’inefficacité de l’index. L’Institut des Politiques Publiques dans un rapport[4] publié en mai 2023 conclut son chapitre consacré à l’efficacité de l’index par la position suivante : « Si les notes obtenues par les entreprises assujetties au calcul de l’Index de l’égalité professionnelle progressent légèrement au cours du temps, rien ne permet de conclure que cette tendance reflète une réduction réelle des inégalités entre femmes et hommes » (p. 118).
Un index en hausse depuis 5 ans malgré un indicateur des écarts (n°1) en baisse
En effet, paradoxalement, si les notes obtenues à l’index par les entreprises en capacité de le calculer[5] ont progressé depuis 5 ans, passant de 82,4 à 89.7, la note relative à l’indicateur n°1 est passée de 35,9 (publication 2019) à 35,2 (publication 2022).
Pour les entreprises, l’arrivée prochaine d’une obligation de publication des écarts réels non corrigés va constituer un enjeu majeur : comment justifier des écarts de salaire importants entre les femmes et les hommes alors que depuis 5 ans la note moyenne est en forte progression et que chacun s’est félicité de ces progrès
Quelle évolution souhaitable ?
Si le législateur français accepte de modifier sa perception, alors cette directive pourrait constituer une avancée majeure pour l’égalité professionnelle.
La complexité de l’index est un facteur de son inefficacité. « La loi, en imposant un indicateur synthétique standardisé, n’encourage pas les débats dans l’entreprise et restreint ce dispositif à un outil de pilotage, calculé par les services RH. L’Index est donc considéré avant tout comme une affaire de direction ».[6]
Tout le monde conviendra que l’inégalité professionnelle entre les femmes et les hommes ne se limite pas à l’inégalité salariale, mais concerne, entre autres, la façon dont notre société tolère le traitement social des emplois à forte concentration féminine ou le déséquilibre des genres dans le recours au temps partiel.
Lorsque l’on se focalise sur les inégalités salariales, on distingue généralement les inégalités directes (payer moins une femme au seul prétexte que c’est une femme), des inégalités indirectes résultant des différences de caractéristiques entre des populations masculines et féminines[7]. Si les inégalités directes sont relativement faciles à identifier (et donc à sanctionner), ce ne sera pas le cas des inégalités indirectes qui pourront résulter de combinaisons de multiples facteurs.
Or, comme le dit l’adage : ce qui ne se mesure pas, n’existe pas[8]. Ne pas mesurer les facteurs générateurs des inégalités indirectes, c’est prendre le risque de ne pas pouvoir identifier ces inégalités.
Posons-nous deux questions :
- Que faut-il et comment faut-il mesurer ?
- Quelle doit-être la finalité de cette mesure ?
Que faut-il et comment faut-il mesurer ?
La réponse pourrait se résumer par l’ambition de transformer la mesure en investigation.
L’inégalité professionnelle est une problématique multifactorielle.
Si l’on se focalise sur la seule dimension des inégalités salariales entre les femmes et les hommes, la mesure doit être effectuée pour différentes composantes (salaire fixe, variable individuel, variable collectif, …) : « les salaires, les traitements ou tout autre avantage, payés directement ou indirectement, en espèces ou en nature, par l’employeur au travailleur en raison de l’emploi de ce dernier »[9].
Chacun conviendra que la mesure brute effectuée sur la population globale est insuffisante et qu’elle doit être précisée selon le niveau de responsabilité (CSP, niveau de classification), l’âge et la filière professionnelle. Elle doit en outre être segmentée par composantes (fixe, variable individuel, variable collectif, éléments complémentaires).
Les scientifiques savent que s’ils disposent de multiples outils et méthodes de calcul, l’enjeu majeur réside dans leur choix et leur ordonnancement et qu’il ne saurait exister une méthodologie de mesure universelle.
En imposant une méthode de calcul, dans le but de simplifier le résultat (une note comprise entre 0 et 100 points) et en y combinant des dimensions différentes, on a pris le risque de complexifier la démarche, d’introduire des facteurs non pertinents et d’aboutir à un résultat trompeur.
Le choix imposé dans le calcul de l’indicateur n°1 de l’index « Pénicaud » a été une double segmentation. D’une part par CSP (ou classification), et d’autre part, par tranches d’âge. Or la pertinence de la segmentation par tranches d’âge n’a de cohérence que si la distribution des genres varie significativement selon les tranches d’âge. Dans le cas contraire, si la répartition des genres est homogène, cette segmentation n’apporte aucune information, réduit la qualité statistique et peut, le cas échéant, rendre l’index non calculable. Ainsi, en 2020, 40% des index déclarés par des PME de 50 à 250 salariés étaient non calculés.
Transformer la mesure en investigation consiste à déployer une démarche progressive et, par étapes, d’identifier les pistes d’analyses pertinentes pour évaluer les écarts expliqués et les écarts non expliqués pouvant relever d’une discrimination.
Cette responsabilité incombe à l’entreprise et non à l’administration.
Qui pourrait accepter l’idée d’un « index de santé financière » qui, à partir de quelques indicateurs clés et d’une combinatoire simple, traduirait sans faille la solidité financière et la rentabilité d’une entreprise ? C’est pourtant cette approche que sous-tend l’idée de l’index « Egapro ».
Il est impératif de repositionner la nécessité de la mesure et d’en confier la responsabilité aux acteurs concernés.
La démarche de mesure sera d’autant plus pertinente que l’on en comprendra la finalité. En effet, la question peut sembler absurde, mais sait-on pourquoi nous mesurerons les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes ?
Quelle doit être la finalité de cette mesure ?
Mesurer les écarts, oui, mais pour quoi faire ?
Si la réponse à cette question est l’identification des « entreprises non égalitaires » afin de les contraindre à modifier leurs pratiques par crainte d’une sanction, il est probable que nous ferons dans 10 ans le même constat de l’inefficacité de la loi.
Nous pouvons admettre que :
- Les inégalités salariales ne sont pas le fait de quelques entreprises non vertueuses qu’il conviendrait de remettre dans le droit chemin ;
- Les inégalités salariales reposent pour partie sur la non-application de la réglementation en vigueur qu’il conviendrait de rendre effective[10];
- Les inégalités résultent de multiples facteurs générateurs (conscients ou non), de stéréotypes dont personne ne peut se prétendre protégé, de croyances sociales, culturelles ou religieuses.
Les réglementations actuelles ou la directive européenne ne limitent pas la démarche à la seule mesure puisqu’elles rappellent la nécessité de mettre en œuvre des plans d’actions. Ainsi, la finalité de la mesure est la réduction des inégalités salariales et la convergence entre le principe d’égalité et les pratiques.
Pour autant, pour que la mesure serve la cause (celle de l’égalité professionnelle), encore faut-il la « comprendre ». Comprendre la mesure avant de la justifier et comprendre la mesure pour pouvoir la corriger.
Mesurer, c’est comprendre, mieux appréhender les facteurs générateurs, identifier les corrélations, tirer des enseignements, ….
L’illusion d’une correction facile
Sauf à considérer les dirigeants et les dirigeantes d’entreprises comme indifférents à l’égalité professionnelle et les Direction des ressources humaines incompétentes, la correction des écarts de rémunération entre les femmes et les hommes ne sera ni rapide, ni facile.
Les entreprises connaissent-elles la réalité des écarts de salaires entre les femmes et les hommes ?
Les entreprises disposent-elles des outils leur permettant d’identifier les emplois de même valeur ?
« En 1979, 66% des Français (hommes et femmes) considéraient que le travail des femmes n’était pas forcément souhaitable. En 2020, ils sont 80% à considérer que les femmes devraient pouvoir travailler si elles le désirent. Un regard en évolution, mais les stéréotypes ont la vie dure. »
Blog « Mesurer pour Comprendre » INSEE Mars 2023
Pouvons-nous prétendre que notre droit actuel garantit l’égalité ?
- Il a fallu attendre 2007 pour que la loi protège les futures mères en garantissant le bénéfice des augmentations collectives et individuelles à leur retour de congés[11].
- Aujourd’hui encore, la garantie de maintien de salaire durant la maternité n’est pas une garantie du droit du travail, mais une disposition relevant des conventions collectives de branche.
Le corps social est-il mature ?
- Une étude de l’Insee[12] intitulée « couple, famille, parentalité, travail des femmes » montre qu’une personne sur quatre continue à penser que les hommes devraient être prioritaires sur les femmes pour trouver un emploi en période de crise économique.
- L’excellent rapport 2024 sur l’état des lieux du sexisme en France[13] du HCE (Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes), souligne que les stéréotypes de genre se renforcent : 70% des hommes et 63% des femmes pensent encore qu’un homme doit prendre soin financièrement de sa famille pour être respecté.
- Le récent rejet par le Sénat de la proposition d’instauration d’un arrêt maladie spécifique pour les cas de dysménorrhée[14] est une illustration du chemin qui reste à parcourir.
Reste la crainte d’une mesure sans analyse…
Plusieurs propos entendus ou lus nous incitent à un certain pessimisme :
« Laissons à l’administration le soin de réaliser les calculs… »
Dans un souci de ne pas alourdir la charge administrative pesant sur les employeurs, la directive prévoit que la mesure des écarts prévus à l’article 9.1 pourrait être déléguée aux administrations nationales (inspection des impôts, organismes de sécurité sociale) (40).
Ce transfert de la charge du calcul des écarts à l’administration serait sans doute favorablement accueilli par les entreprises, si l’on se réfère au dernier rapport[15] du HCE (Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes) qui reprend cette proposition.
Mais comment, dans ce cas de figure, imaginer que les entreprises seraient en mesure de déployer des plans d’actions efficaces si elles ne réalisent pas elles-mêmes les mesures et l’investigation des facteurs générateurs des écarts ?
« L’index était mal né, il faut le réviser… »
Un autre risque réside dans la volonté des pouvoirs publics (au sens large) de ne pas se désavouer et de s’orienter vers une évolution de l’index égalité professionnelle. Une révision de l’index n’en modifiera pas la finalité. Celle de déterminer une note réduisant une problématique multifactorielle à un positionnement sur une échelle de 0 à 100.
Dans le calcul actuel de l’index, ne compter que trois femmes parmi les dix plus hautes rémunérations au lieu de cinq entraine la même perte de points qu’une différence de 5% dans l’écart moyen de rémunération entre les femmes et les hommes (ex : 7% versus 2%)[16]. On peut constater que vouloir intégrer plusieurs enjeux de l’égalité professionnelle au sein d’un même outil, (dans notre exemple, l’égalité salariale et la présence des femmes dans les instances de direction), génère des biais majeurs.
Plus généralement, un index ne se concentre pas sur la compréhension des causes, et son calcul est nécessairement complexe. Si les partenaires sociaux ne se sont pas approprié l’index « Egarpo », ce n’est pas uniquement en raison de l’absence de transparence sur le calcul des indicateurs, c’est également une résultante de sa complexité[17].
Saisir la chance d’une harmonisation européenne
Dans le même esprit que la directive européenne CSRD sur la normalisation des indicateurs extra-financiers, le choix d’une approche commune dans tous les pays de l’Union Européenne est un atout. Elle permettra des comparaisons fiables entre les pays et nous instruira sur nos biais culturels et nos myopies collectives.
À l’heure où nous allons réélire-élire les parlementaires européens, cette incitation à déployer une démarche d’investigation et d’analyse commune sera une chance si l’on sait la saisir.
Conclusion
Investiguer pour comprendre et comprendre pour corriger
La démarche proposée par cette directive européenne est une chance si l’on sait la saisir.
Même si les termes de la directive appellent plus souvent à la « justification » qu’à la « compréhension des causes », la démarche proposée est bien celle d’une analyse approfondie, (avec notamment la notion d’évaluation conjointe avec les représentants du personnel), pour permettre l’élaboration de plans d’actions concrets, mesurables et efficaces.
« La réduction des disparités hommes-femmes en matière d’emploi et d’entrepreneuriat pourrait accroître le produit intérieur brut mondial de plus de 20 % »
« Les femmes, l’entreprise et le droit » Rapport de la Banque Mondiale Mars 2024
Bien sûr, l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes ne se résume pas à la formule : « à travail égal, salaire égal ».
Il nous faut travailler pour comprendre les causes profondes de la concentration genrée dans certains secteurs, travailler contre les stéréotypes sur la place des femmes dans le monde du travail, sur l’éducation, sur le temps de travail, …
Engageons-nous, conscients de l’ampleur de la tâche, dans une démarche d’investigation pour comprendre les sources de l’inégalité, contribuer à une prise de conscience dans les entreprises, dans nos foyers et dans la communauté sociale.
[1] Directive 2023/970 du 10 mai 2023 visant à renforcer l’application du principe de l’égalité des rémunérations entre les femmes et les hommes
[2] Ecarts moyen et médian de la rémunération (en ETP) sur l’effectif total de l’entreprise, proportion par genre de salariés bénéficiaires d’une prime variable et taux de féminisation par quartile.
[3] En 2017, plusieurs dispositifs en vigueur dans d’autre pays européens ont été expertisés, dont l’approche Suisse reposant sur le logiciel LOGIB, que certains experts exhument aujourd’hui.
[4] On pourra se reporter au rapport très complet de l’institut des Politiques Publiques n°42 de Mars 2023 « Évaluation de l’Index de l’égalité professionnelle » (Thomas Breda ; Juliette Ducoulombier ; Paul Dutronc-Postel ; Marion Leturcq ; Joyce Sultan Parraud ; Maxime Tô)
[5] En 2020, 50% des entreprises de plus de 50 salariés et déclaré et publié leur index, 26% l’on déclaré non calculable. Source : rapport IPP référencé ci-dessus
[6] Céreq BREF n°428 2022 (Benoit CART ; Martine PERNODLEMATTRE ; Marie-Hélène TOUTIN)
[7] Segmentation proposée par Meulders, Plasman et Rycx, 2005
« Quantifier les inégalités salariales » Terrains et Travaux 2019/2 (n°35) Clotilde Caron
[8] Niels Bohr – Prix Nobel de physique 1922
[9] Directive européenne préambule n°21
[10] L’indicateur n°4 de l’index « Pénicaud » (relatif aux augmentations attribuées au retour d’un congé de maternité), est à ce titre assez caricatural : en 2020, la note moyenne de l’ensemble des entreprises ayant déclarées l’index est de 11,2. Or ce critère est binaire, il rapporte soit 0, soit 15 points. On en déduit donc assez facilement que 25% des entreprises ont obtenu une note nulle à cet indicateur. Or, cet indicateur porte sur le respect (partiel) d’une loi en vigueur depuis 2007. Ainsi, on accorde des points à des entreprises au seul prétexte qu’elles respectent (au moins pour partie) une obligation légale et on permet à 25% d’entre elles de déclarer (sans sanction) qu’elles sont en infraction.
[11] Pour rappel la loi précise qu’une salariée de retour de congés de maternité doit bénéficier des majorations de salaire égal aux augmentations générales ET à la moyenne des augmentations individuelles perçues pendant son absence (relative à sa catégorie ou à l’ensemble des salariés). La Cour de cassation (Cass. soc. 25-11-2020 n° 19-12.665 F-PB) a estimé que si la convention collective prévoit le maintien total du salaire pendant le congé de maternité, celui-ci intègre la part variable liée à l’atteinte d’objectifs annuels fixés dans le cadre d’un plan de performance individuel et collectif. Cette règle de droit n’est pas encore pleinement acceptée par tous et il est fort probable que parmi les entreprises ayant obtenu les 15 points de l’indicateur n°4 relatif au retour de congés de maternité, certaines sont coupables d’une application partielle de cette obligation.
[12] « Couple, famille, parentalité, travail des femmes » Alice Mainguené INSEE Première n°1339 mars 2011
[13] « Rapport annuel 2024 sur l’état des lieux du sexisme en France – S’attaquer aux racines du sexisme » Rapport HCE Janvier 2024
[14] Règles douloureuses
[15] HCE « Salaires, 5 ans après l’index, toujours pas d’égalité » Mars 2024, p. 103.
[16] Une société, ne comptant que trois femmes parmi les plus hautes rémunérations, obtiendra une note de 5 points à l’indicateur n°5 sur un total de 10. Une société affichant un écart moyen de 2% obtiendra une note de 38 points à l’indicateur n°1, contre 33 points pour celle affichant un écart moyen de 7%.
[17] On pourra se référer à l’étude de Clothilde Coron « Quels effets des mesures d’égalité professionnelle, en fonction de leur difficulté d’appropriation ? » Revue de gestion des ressources Humaines 2018/4 dans laquelle elle montre que « … plus les mesures nécessitent un travail d’appropriation important, moins elles ont d’effets quantifiés sur l’égalité dans les salaires ou l’accès aux responsabilités »